32 recommandations pour améliorer les repas à l’hôpital
Le Conseil national de l’alimentation(CNA) a mis en ligne sur son site Internet une vidéo rappelant ses 32 recommandations pour améliorer « la qualité des repas à l’hôpital », alors que le gouvernement a examiné en Conseil des ministres son projet de loi faisant suite aux états généraux de l’alimentation.
Le CNA est instance consultative indépendante, placée sous l’égide des ministres chargés de l’agriculture, de la consommation et de la santé. Il déplore que « le statut nutritionnel des patients se détériore de façon significative lors des séjours hospitaliers » et que «l’importance de l’état nutritionnel du patient sur l’évolution de sa maladie est largement sous-estimée».
Ainsi, des études montrent qu’il existe « une relation entre la durée du séjour et le risque de dénutrition ».
Le CNA dresse un état des lieux sévère. Une sous-consommation massive (touchant jusqu’à plus de 50 % des patients), des repas aux apports nutritionnels insuffisants, un gaspillage alimentaire excessif (plus de 40 % des repas proposés)…
Les experts soulignent que les pertes les plus importantes sont « liées au service du repas en chambre ».
Dans ce cadre, le CNA a élaboré 18 recommandations générales et 14 pour les différents acteurs. Il préconise notamment « de ne pas réduire démesurément les coûts d’exploitation de la restauration ». Il recommande également de mettre en place « des outils d’évaluation de l’action publique identiques pour tous les hôpitaux ».
Par ailleurs, l’alimentation doit être intégrée dans le projet de l’établissement, cet aspect devant « faire partie des critères d’habilitation de tout établissement de santé ». L’objectif est de « repenser l’hôpital comme un lieu de vie et non plus seulement comme un lieu de soins».
Aux pouvoirs publics, le CNA propose de repenser la place de l’alimentation à l’hôpital et d’en réorganiser la prestation, notamment en permettant aux patients qui le désirent de prendre leur repas en dehors de leur chambre.
Une évolution, « source d’économies potentielles, qui impose de faire évoluer l’architecture hospitalière et les recommandations de l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé (Anap) en matière de construction hospitalière ».