Ces fruits et légumes conventionnels qui contiennent des pesticides quantifiables
Consommer 5 fruits et légumes par jour… Oui, mais lesquels ?
L’ONG Générations futures a étudié entre 2012 et 2016 les données des plans annuels de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCRF).
Le rapport porte sur 19 fruits et 33 légumes issus de l’agriculture conventionnelle.
Des résultats sans appel : plus de 70% des fruits et plus de 40% des légumes contiennent des résidus de pesticides quantifiables.
Pour les fruits, caracolent en tête : le raisin (89%), les clémentines et mandarines (88 %), les cerises (87,7%) ou les pommes (79%). À l’inverse, ceux les moins touchés sont les prunes et mirabelles (35 %), le kiwi (27%) et l’avocat (23%).
Du côté des légumes, figurent en tête de peloton le céleri branche (84%), les herbes fraîches (74%) ou les endives (72%), tandis que le maïs (1,9%), les asperges (3,2%) et les betteraves (4,4%) affichent les teneurs les plus basses.
Plus inquiétant, nombre de fruits et légumes dépassent le plus souvent les limites maximales en résidus de pesticides fixes par l’Union européenne (4,4% pour les oranges, 6,6% pour les cerises, 30% pour les herbes fraîches et 9,1% pour les navets).
En conséquence, l’ONG Générations futures encourage le gouvernement à « prendre des dispositions rapides et efficaces pour la promotion de l’agriculture biologique », et conseille aux consommateurs de « limiter leur ingestion résidus de pesticides en pelant ou en lavant les fruits et les légumes ».
À noter toutefois qu’aucune donnée concernant les fruits et légumes issus de l’agriculture biologique n’est présentée, et que ceux-ci ne sont pas exempts d’afficher des résidus de pesticide.
Quels sont les effets sanitaires liés à la consommation de ces fruits et légumes ? Il est délicat pour le moment de se faire une idée précise tant le nombre d’études sur le sujet est restreint. Toutefois, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) se penche sur la problématique de « l’effet cocktail », selon lequel la toxicité des pesticides augmente lorsqu’ils sont mélangés. L’Inserm étudie actuellement l’impact de ces cocktails de pesticides sur le développement de l’enfant.
Plus d’information sur www.generations-futures.fr/publications/
C.D.