Le grignotage a le vent en poupe

En-cas sucré, petite pause salée, goûter et snack chocolaté… nous serions de plus en plus nombreux en France à succomber à ce mode de prise alimentaire.

Publié le 20 mars 2018

Le grignotage a le vent en poupe

Selon une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), réalisée pour le géant de l’agroalimentaire Mondelez International, 38% des Français (contre entre 20 et 30% selon des études menées en 2010) reconnaissent consommer au moins un « hors-repas » tous les jours ou presque et 35% d’entre eux deux ou trois fois par semaine.
Et cela commence dès le matin, lors de la pause-café. 34,4 % des Français avalent à la va-vite un petit déjeuner léger et comblent au bureau leur petit creux avec une boisson chaude, assortie d’un fruit, de biscuits sucrés ou, pour 22 %, de chips.

Le goûter reste, quant à lui, largement plébiscité (43,5%). Majoritairement dans sa version sucrée. Chocolat, thé ou café… agrémenté de biscuits sucrés (31%) ou de fruits et de chocolat (19%).
Autre moment de plus en plus prisé des Français, surtout le week-end et chez les urbains, l’apéro dînatoire. Ils sont plus de 42 % à troquer la séquence de plat (entrée + plat + dessert) pour des boissons alcoolisées, charcuteries, gâteaux apéritifs, fromages et autres cacahuètes… Une explosion de calories mais un moment jugé « plaisir et détente ».

Et ça ne s’arrête pas là. La petite douceur du soir (22,5%), composée d’un carré de chocolat et d’un soda, fait, elle aussi, des émules.

Si le snacking est mû par le besoin de couper la faim (28%) ou de décompresser (17%), 86% des personnes interrogées avouent n’éprouver aucun sentiment de culpabilité.

Qu’en est-il de ce mode de consommation qui fait voler en éclats la sacro-sainte règle des trois repas par jour ? N’est-il pas de nature à épaissir sensiblement notre tour de taille ?

La Société française de nutrition rappelle que « le repas est une prise alimentaire qui, à l’origine, n’est pas physiologique mais socialement normée » et qu’« au-delà du nombre de prises alimentaires, c’est le choix des aliments qui est important ».
Certes. Mais force est de reconnaître que ces petites douceurs prises souvent sur le pouce sont majoritairement riches en sucres et en graisses. De quoi alourdir copieusement la facture calorique à la fin de la journée.
En un mot comme en cent, grignotons sain, mais pas sans faim ni fin.

C.D.

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