Les comportements alimentaires des seniors examinés à la loupe

Il y a un an, la municipalité de Lyon VIe, la Carsat Rhône-Alpes, le Centre de recherche de l’institut Paul Bocuse et Nutrisens ont lancé l’étude Seniors Alimentation Santé.

Publié le 03 avril 2018

Les comportements alimentaires des seniors examinés à la loupe

Réalisée via la diffusion d’un questionnaire envoyé aux 8291 retraités du VIe arrondissement de Lyon, cette étude a eu pour but d’analyser les comportements alimentaires des seniors tout en prenant en compte leur mode de vie ou la catégorie socio-professionnelle à laquelle ils appartiennent. Avec pour objectif de cerner, parmi cette population plus fragile, les facteurs de perte d’autonomie, d’isolement et les besoins nutritionnels.

753 personnes âgées de 65 ans ou plus ont répondu à cette enquête (67% de femmes et 33% d’hommes).
Concernant leur alimentation, plus de 90 % des répondants disent prendre plaisir à manger, cuisinent et apprécient la qualité de leurs repas.
Ils ont par ailleurs une vie sociale active : 90% sont sortis de chez eux plus de 5 fois, dans les 7 derniers jours, et à 88% pour faire leurs courses.

Certes, l’environnement joue pour beaucoup dans cette mobilité, notamment avec la proximité de commerces ou d’espace vert (98% des répondants disent avoir un commerce à moins de dix minutes à pied de chez eux et 85 % un parc public) ou de transport en commun, qui est le deuxième moyen de déplacement après la marche.

Un bémol malgré tout, les résultats plutôt encourageants de cette étude sont à nuancer avec l’âge. A partir de 90 ans, le nombre de sorties diminue, ce qui influe sur l’activité physique de cette population, qui se déclare aussi davantage souffrir d’isolement. Ces personnes cuisinent moins souvent, tandis que le nombre de repas pris seul augmente. Ce qui contribue à minorer leur qualité de vie.

Parmi les suggestions proposées pour améliorer la vie quotidienne, l’accessibilité à des produits moins chers est plébiscitée par les répondants (16 % indiquent qu’un coût moindre des fruits et légumes contribuerait à une meilleure qualité de vie), devant l’accès à des légumes et fruits bio (15%).

Quant aux types d’actions qui pourraient être mis œuvre par la municipalité, la tenue de conférences sur des thématiques diverses ou la présentation de films arrivent en tête, suivies par des interactions sociales lors des repas (restaurants, ateliers de cuisine).

De quoi donner quelques pistes de réflexion pour des solutions en matière de prévention pour lutter contre la perte d’autonomie et l’entrée précoce en dépendance.

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