Le CNA définit l'« alimentation favorable à la santé »

Le conseil national de l’alimentation publie l’avis n°81 relatif à l’alimentation favorable à la santé. S’intéressant au contexte accompagnant l’acte alimentaire, le groupe de concertation livre une définition consensuelle de l’alimentation favorable à la santé et énonce 81 recommandations pour y parvenir.

Publié le 25 septembre 2018

Le CNA définit l’« alimentation favorable à la santé »

Adopté à l’unanimité lors de la séance plénière du 12 septembre dernier, l’avis n°81 du Conseil national de l’alimentation aborde un sujet clivant. « Chaque personne ou structure a un avis sur ce que recouvre le terme santé, sur ce qu’est une bonne santé et sur ce que devrait être une alimentation permettant d’atteindre cet objectif, explique le Pr Daniel Nizri, inspecteur général des affaires sociales qui a présidé le groupe de concertation. Ce constat vaut pour les membres du groupe de concertation qui représentent les consommateurs, les usagers et les associations de la société civile ou pour les personnes qualifiées. Il vaut également pour ceux qui représentent les professionnels de l’alimentation, de la production à la consommation et les services et agences de l’État, quelles que soient leurs convictions personnelles. »  En s’appuyant sur les définitions de l’OMS et du Larousse, les membres du groupe de concertation ont néanmoins conclu qu’« une alimentation favorable à la santé contribue de manière durable au bien-être physique, mental et social de chacun. Elle doit assurer la sécurité alimentaire et ainsi préserver la santé de la population dans son environnement et son contexte culturel. Accessible à tous, elle exige un engagement responsable de tous les acteurs de la chaîne alimentaire et un dialogue permanent au sein de la société. » L’avis précise que la durabilité de cette alimentation renvoie à la définition du développement durable, qui doit satisfaire les besoins des générations présentes sans grever les possibilités des générations futures de satisfaire les leurs. Cinq engagements doivent ainsi être respectés : la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité, la cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations, l’épanouissement de tous les êtres humains et la transition vers une économie circulaire.

Plan d’actions

En définitive, les membres du groupe de concertation ont énoncé 81 recommandations et en liste 11 qu’ils considèrent comme essentielles pour atteindre l’objectif. Afin d’améliorer l’efficacité des politiques publiques de l’alimentation, le CNA recommande de mettre en cohérence et coordonner les politiques alimentaires aux niveaux national et local et d’enrichir de façon planifier les politiques alimentaires des résultats de la recherche, de l’expertise, de la concertation et du débat public. Le groupe recommande également de lutter contre la précarité alimentaire. Pour mieux produire, mieux transformer et mieux distribuer, le groupe recommande d’assurer la transformation du système alimentaire européen vers une alimentation favorable à la santé, de préserver le foncier et stopper l’artificialisation des terres agricoles et de définir une feuille de route co-construite entre l’Etat et les opérateurs pour améliorer l’offre alimentaire. Enfin, le CNA rappelle que l’éducation à l’alimentation et l’information des consommateurs est primordiale et doivent être améliorées. Dans cette optique, il faut envisager de développer des actions d’éducation à l’alimentation à tous les âges, réguler la publicité et le marketing alimentaires, améliorer l’étiquetage alimentaire et sa compréhension et enrichir et rendre fiable et accessible l’information sur les produits transformés.

Données de consommation

L’avis n°81 rappelle que les Français consomment en moyenne 2,9 kg d’aliments par jour, soit environ 2200 kcal, dont 50 % de boissons en poids. Les aliments transformés constituent aujourd’hui près de 80 % des dépenses alimentaires des ménages et l’alimentation est le 3e poste budgétaire après le logement et les transports et le 2e poste pour les ménages les plus défavorisés. À noter qu’un repas sur sept est pris en restauration collective.

Source : CNA.

VCD

 

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