Comportements alimentaires infantiles

Lors de la première conférence, la chercheuse Abigail Pickard, de l’Aston University de Birmingham, a ainsi présenté les caractéristiques des jeunes enfants présentant une avidité alimentaire. Il s’avère que ceux-ci semblent avoir des niveaux plus élevés de réactivité face aux aliments, une vitesse d’ingestion des aliments augmentée, ainsi qu’une tendance à manger plus en réponse à des émotions. De même, leur réponse aux signaux de satiété paraît diminuée.

Par conséquent, Abigail Pickard insiste sur l’importance de considérer à la fois l’environnement des enfants et leur tempérament pour détecter les sujets à risque de présenter une avidité alimentaire et prévenir ainsi l’apparition d’un surpoids ou d’une obésité.

Vive les légumes !

La seconde communication a détaillé les stratégies visant à favoriser la consommation de légumes chez les enfants. Lucy Porter, de la Loughborough University, a ainsi mis en avant la stratégie des 3 R, qui a déjà fait preuve de son efficacité. Il s’agit tout d’abord de Répéter l’exposition de l’enfant aux légumes, sans lui mettre de pression pour qu’il en mange. Puis, de jouer le Rôle de modèle en mangeant et en appréciant des légumes en sa présence. Et enfin de privilégier des Récompenses non alimentaires telles que des autocollants ou des objets à collectionner.

Par ailleurs, la chercheuse a étudié les barrières que certains parents mettent eux-mêmes à la mise en place de ces stratégies par scepticisme ou faute de progrès assez évident et rapide. Par conséquent, elle recommande de prendre en compte ces freins dans le cadre d’interventions nutritionnelles, au même titre que d’autres barrières déjà connues telles que le coût de ces aliments ou encore le risque de gaspillage alimentaire.

Les 47es rencontres internationales du British Feeding and Drinking Group (BFDG), 2023.