Élevage bovin : ce qu’il faudrait changer pour notre santé
Changer l’alimentation des vaches, privilégier certaines races de bovins plus que d’autres, revaloriser le pâturage… Les marges de progression sont nombreuses.

Que nous disent à ce sujet les études scientifiques ? Comment peuvent-elles nous aider à réorganiser l’élevage pour le rendre plus durable, du champ jusqu’à l’assiette ? Si l’on regarde du côté des protéines contenues dans la viande bovine et les produits laitiers, une marge de progression est possible. Elle concerne l’alimentation des animaux et son impact sur la composition des produits que nous consommons. En effet, la composition du lait et de la viande en oméga-3 sont très dépendantes du mode d’alimentation des animaux. Une alimentation à l’herbe (pâturage, ensilage, foin) permet de doubler la teneur du lait en oméga-3, en comparaison d’une alimentation de type maïs-soja, et permet ainsi de réduire significativement notre déficit en ce nutriment. Les prairies présentent en outre l’atout d’avoir des stocks de carbone importants dans les sols, si bien que les retourner pour les transformer en terres agricoles comme cela a été souvent fait correspond à une déforestation. Faire paître des vaches est donc un moyen de conserver les prairies.
Réorganiser les filières, du champ à l’assiette
Une autre évolution qui permettrait à l’élevage d’être plus durable concerne le changement de type de races bovines que l’on trouve en France. Il y a aujourd’hui 3,5 millions de vaches à viande contre 3,3 millions de vaches laitières. Or les recommandations pour la santé portent bien plus sur la réduction de la consommation de viande que de produits laitiers. Cela montre l’intérêt de favoriser des races mixtes produisant du lait et de la viande (comme la race normande) ou de croiser une race à viande (Angus) avec une race laitière. La viande deviendrait alors un co-produit du lait permettant de satisfaire une plus grande part de nos besoins alimentaires.
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