Introduction précoce de protéines de lait de vache et risque d’APLV

Si l’introduction précoce des protéines de lait de vache (PLV) n’a pas à être recommandée pour prévenir le risque d’allergie aux protéines de lait de vache (APLV), il n’existe pas non plus d’arguments pour retarder leur consommation.

Par Laurent Feneau, publié le 15 mai 2025

Introduction précoce de protéines de lait de vache et risque d’APLV

L’allaitement maternel représente la solution idéale pour l’alimentation du nourrisson dans les premiers mois de vie. En France, selon l’étude Epifane, un peu plus de ¾ des mères initient un allaitement maternel (59 % d’allaitement maternel exclusif et 18 % d’allaitement mixte), le dernier quart ne proposant que des préparations pour nourrisson. Le taux d’allaitement maternel exclusif diminue ensuite progressivement, atteignant 26 % à 2 mois et 14 % à 6 mois. Selon le Cerin, la place de l’allaitement maternel comme moyen de prévention des allergies alimentaires est centrale dans l’ensemble des recommandations, cependant, il n’apparaît pas à lui seul suffisant. 

L’introduction précoce des protéines de lait de vache sur l’APLV a-t-elle un effet préventif ?

Si la plupart des recommandations proposent l’introduction précoce de l’arachide ou de l’œuf dès l’âge de 4 à 6 mois, l’impact de l’introduction des protéines de lait de vache sur la prévalence de l’APLV reste un sujet de débat. Une revue de littérature fait le point sur cette question. Au vu des données disponibles, les auteurs soulignent le fait que le caractère préventif de l’introduction précoce des protéines de lait de vache sur l’APLV ne repose que sur un faible niveau de preuve. Ainsi, il n’y a pas assez d’arguments à ce jour pour proposer l’introduction précoce des PLV en cas de souhait d’allaitement maternel. En pratique, en l’absence d’exposition aux PLV à la maternité et en cas de souhait d’allaitement maternel exclusif pour l’alimentation liquide, il convient donc de respecter le choix maternel tout en recommandant une introduction des PLV entre 3 et 6 mois, c’est-à-dire au moment de la diversification alimentaire (beurre, yaourt, crème et fromage).

Références :

AMAT, F. & DIVARET-CHAUVEAU, A. Alimentation lactée des premiers mois de vie et risque d’allergie aux protéines de lait de vache : quelles preuves en 2024 ? Revue française d’allergologie, 2025, 65, 104197, doi: 10.1016/j.reval.2024.104197.

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