Junk food et mémoire font mauvais ménage…

Beaucoup des effets de la junk food sont généralement réversibles. Cependant, une nouvelle étude publiée par New Atlas suggère que l’impact d’une alimentation riche en graisses et en aliments transformés serait toute aussi fatale que définitive pour la mémoire des consommateurs adolescents. À tel point que le retour à un régime sain ne permettrait pas d’en annuler les effets… Les scientifiques ont basé leurs observations sur deux cohortes de jeunes rats, dont l’une était nourrie d’un régime déséquilibré en graisses. Des expériences ont ensuite été menées afin de tester leur mémoire. Dans un premier temps, tous les rats ont été mis face à des objets dans des lieux différents. Ils y ont ensuite été de nouveau présentés quelques jours plus tard, mais avec un objet en plus. Alors que ceux suivant un régime normal reconnaissaient la scène, ceux ayant été soumis à un régime déséquilibré ne montraient aucun signe de souvenir.

Des liens entre alimentation déséquilibrée et capacités cognitives

L’étude révèle que tout se jouerait dans la sécrétion d’une substance chimique : l’acétylcholine. Ce neurotransmetteur a en effet un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de l’hippocampe, la zone cérébrale responsable de la mémoire et de l’apprentissage. Un faible niveau d’acétylcholine est notamment caractéristique des patients atteints d’Alzheimer. Une alimentation riche en graisses et en produits transformés nuirait ainsi au développement cérébral des 10-24 ans en empêchant une juste sécrétion d’acétylcholine.

Au final, cette étude aide à mieux comprendre la relation entre junk food et déclin cognitif. La recherche devrait maintenant s’intéresser aux moyens d’annuler ou d’atténuer le caractère irréversible de cette relation.