La consommation des boissons plant-based

Les aliments et boissons plant-based visent à remplacer des produits d'origine animale par leur version végétale. Mais la composition de cette dernière est, de fait, substantiellement différente de la version omnivore et des voix s'élèvent en faveur d'une normalisation de sa composition nutritionnelle.

Laurent Feneau, publié le 17 mars 2022

La consommation des boissons plant-based

En effet, une étude du marché nord-américain montre que seuls 5 % des boissons plant-based (PBB) considérés respectent une composition dite « idéale ». Cette dernière identifie les teneurs en énergie, en protéines de haute qualité, en graisses saturées, en sucres ajoutés, ainsi que l’enrichissement en calcium et vitamines, nécessaires pour s’approcher du lait de vache, par exemple. Or, les PBB du marché étudiées contiennent pour la plupart trop de sucres ajoutés et sont pauvres en protéines. La question qui se pose est donc la suivante : doit-on penser les substituts végétaux comme rigoureusement identiques à leurs homologues animaux ou, au contraire, saisir l’opportunité d’en faire les régulateurs d’une alimentation omnivore nord-américaine et européenne loin d’être parfaite ? En effet, cette dernière se caractérise par des carences en fibres et une forte présence de protéines. Un lait végétal enrichi en fibres et naturellement plus pauvre en protéines qu’un lait de vache y trouverait ainsi tout à fait sa place. Toutefois, si le débat est lancé sur les apports nutritionnels comparés du végétal et de l’animal, il demeure non négociable que les aliments végétaux doivent apporter suffisamment de vitamines, de minéraux, limitent les sucres et les graisses ajoutés ainsi que les additifs. Et que l’alimentation dans son ensemble soit riche en légumineuses, céréales et autres sources de protéines, bien sûr !

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