L’aspartame, "cancérogène possible"

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et l’Organisation mondiale de la santé viennent de confirmer les liens possibles entre l’aspartame et le cancer. Sans toutefois baisser le seuil de consommation quotidien recommandé.

Par Laurent Feneau, publié le 21 juillet 2023

L’aspartame, « cancérogène possible »

Le 14 juillet dernier, le CIRC et l’OMS ont fait une annonce conjointe pour qualifier l’aspartame, présent dans des milliers de produits de consommation courante depuis une quarantaine d’années, de « cancérogène possible ». Pour parvenir à cette conclusion, le Centre s’est fondé sur 1 300 études scientifiques récentes consacrées à celui qui est nommé E951 sur les emballages. Cette catégorie, la troisième après celle des produits « cancérogène » et « cancérogène probable » révèle que de sérieux signaux existent mais que les preuves sont néanmoins insuffisantes pour qualifier les produits concernés de proprement « cancérogènes ».

Des signaux sérieux

Les 25 experts indépendants n’ont pas jugé suffisants les éléments qui prouveraient la capacité de l’aspartame à générer des lésions irréversibles du génome et n’ont pas appelé à baisser le seuil quotidien consommé. Cependant, ils ont considéré que les études démontrent un surrisque de cancer du foie et une présence accrue de tumeurs chez la souris et le rat ayant consommé de l’aspartame à forte dose. Bref, les études doivent continuer afin de « clarifier et comprendre le risque cancérogène que peut ou ne peut pas présenter la consommation d’aspartame », selon Mary Schubauer-Berigan du CIRC. Dans cette attente, se déshabituer du gout sucré et réduire sa consommation d’aspartame n’est sans doute pas une mauvaise idée…

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