Le jeûne intermittent contre le cancer du foie
Des scientifiques du Centre allemand de recherche sur le cancer (DKFZ) et de l'Université de Tübingen viennent de montrer que le jeûne intermittent pourrait protéger contre l'inflammation et le cancer du foie.
La maladie chronique du foie la plus courante est la stéatose hépatique non alcoolique. Elle peut avoir des conséquences graves : Si elle n’est pas traitée, elle peut conduire à une inflammation du foie, à une cirrhose du foie et même à un cancer du foie. La maladie du foie gras est largement considérée comme une conséquence directe de l’obésité. Les Européens et les Américains ne sont pas les seuls à avoir pris énormément de poids au cours des dernières décennies ; l’obésité est également de plus en plus répandue dans les pays émergents tels que l’Inde et la Chine. En conséquence, le nombre de cas d’insuffisance hépatique et de cancer du foie est en forte augmentation dans les pays concernés.
Deux protéines identifiées
D’où les récents travaux menés par le Centre allemand de recherche sur le cancer (DKFZ) et l’Université de Tübingen. « Le cercle vicieux d’une alimentation malsaine, de l’obésité, de l’inflammation du foie et du cancer du foie est associé à d’importantes restrictions et souffrances pour les personnes concernées et représente également une charge considérable pour les systèmes de santé. Nous avons donc cherché à savoir si de simples changements alimentaires pouvaient interrompre de manière ciblée ce processus fatal », déclare Mathias Heikenwälder, DKFZ et Université de Tübingen. Les résultats de ces recherches tendraient à montrer que le régime de jeûne serait susceptible de freiner le développement du cancer du foie chez les souris présentant une inflammation préexistante du foie. Les chercheurs ont en effet identifié deux protéines dans les cellules du foie qui sont conjointement responsables de l’effet protecteur du jeûne. Un médicament approuvé pourrait même bientôt imiter partiellement cet effet.