L’Europe exhortée à une alimentation plus durable

On ne peut plus se contenter d’informer le consommateur. Tel pourrait être le principal message énoncé par l’étude reçue par la commission européenne, à la demande des commissaires à la santé et à la recherche et l’innovation. En effet, hormis, les effets incontestables de l’alimentation sur la santé et sur l’environnement, il met en exergue le fait que la nourriture n’est pas seulement le fruit de choix et décisions rationnels. « La disponibilité de la nourriture, les habitudes et routines personnelles, les influences culturelles et traditionnelles, les réactions émotionnelles et impulsives et les conditions économiques et sociales sont autant de facteurs. » Par ailleurs, le rapport pose aussi le problème du coût élevé des aliments les plus sains – pour le consommateur comme pour la planète.

5 éléments clés

Les auteurs du rapport, ont par conséquent dégagé 5 leviers d’actions pour faire qu’une alimentation saine et durable devienne un choix facile et abordable. « Si nous impliquons tout le monde, nous pouvons améliorer considérablement nos régimes alimentaires et rendre le système alimentaire européen plus durable ». Ils ont ainsi identifié des domaines d’intervention publique tels que les politiques fiscales, l’encadrement de la publicité ou des compositions de produits. « Il sera essentiel de créer un environnement permettant à toutes les parties prenantes de travailler vers l’objectif d’une alimentation saine et durable, en suivant des règles équitables. Cette approche peut également aider à surmonter l’opposition de ceux qui profitent du système actuel, y compris certaines grandes organisations du secteur privé aux voix puissantes. »