Loi AGEC : quid de la vente en vrac et de la sécurité des aliments ?

La vente en vrac devrait s’étendre sous peu à une plus grande diversité de produits, puisque la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (« loi AGEC ») permet la vente en vrac de tout produit de consommation courante. Encore faut-il estimer et anticiper les risques sanitaires liées à ce type de distribution…

Par Laurent Feneau, publié le 20 juin 2024

Loi AGEC : quid de la vente en vrac et de la sécurité des aliments ?

L’Anses met ainsi en garde l’ensemble de la filière de distribution, l’encouragement à la vente en vrac posant fort logiquement la question de la gestion des risques sanitaires notamment pour les aliments. D’autant que la vente en vrac responsabilise tout particulièrement le consommateur. En effet, l’achat d’un produit en vrac implique que le conditionnement soit effectué sur le lieu de distribution, par le consommateur ou un opérateur dédié. Le contenant doit protéger le produit contre les contaminations extérieures, prévenir le gaspillage lors du remplissage et du transport… Mais il doit également communiquer des informations sur la nature du produit et ses risques éventuels (ingrédients, composition du produit, caractère irritant pour la peau par exemple).

Quels contenants pour quels aliments ?

La loi AGEC indique par ailleurs qu’un contenant peut être apporté et utilisé par le consommateur s’il est « visiblement propre et adapté à la nature du produit acheté ». Cependant, la qualification de « visiblement propre » n’est pas suffisante pour garantir son hygiène. Par exemple, un séchage insuffisant peut contribuer à une prolifération microbienne ou à des réactions chimiques avec certains produits. Le contenant n’assurera plus sa fonction protectrice attendue.

Dans sa note, l’Anses émet ainsi des recommandations qui concernent aussi bien le contenant de distribution en magasin (bac, silo, distributeur) que celui apporté par le consommateur (bouteille, boite, bocal). Enfin, toujours selon l’agence, une stratégie de sensibilisation en ce sens devrait être mise en œuvre par les pouvoirs publics, appuyée par une communication active (médias, corps médical, associations de consommateurs, lieux d’achat, école). Autant d’éléments nécessaires pour accompagner au mieux le déploiement de la vente en vrac.

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