Perte de poids : de quoi parle-t-on ?

Souvent réduite à une affaire de volonté individuelle, la perte de poids est en réalité le résultat d’une combinaison complexe de facteurs exogènes.

Par Laurent Feneau, publié le 27 octobre 2025

Perte de poids : de quoi parle-t-on ?

La question de la perte de poids est omniprésente dans le débat public, où elle est souvent réduite à une question de volonté personnelle. Mais si les patients sont généralement tenus responsables de leur poids, des éléments tangibles montrent que celui-ci résulte d’une combinaison complexe de facteurs génétiques, biologiques, environnementaux et socioéconomiques. La génétique joue en effet un rôle majeur en influençant la vitesse à laquelle nous brûlons les calories, notre sensation de faim ou notre sentiment de satiété après avoir mangé. Certaines personnes sont génétiquement prédisposées à avoir plus faim ou à avoir envie d’aliments riches en énergie, ce qui rend la perte de poids plus difficile.

Pas d’évidence entre exercice physique et perte de poids

Les facteurs environnementaux et sociaux jouent également un rôle. Avoir du temps et des moyens financiers suffisants pour préparer des repas équilibrés, pratiquer une activité physique régulière, bien dormir, tout cela fait une réelle différence. Or ces ressources ne sont pas accessibles à tous. En outre, si l’exercice physique est excellent pour la santé, il n’aide pas forcément à perdre du poids. Des recherches montrent que la dépense énergétique quotidienne totale n’augmente pas avec l’augmentation de l’activité physique. Au contraire, le corps s’adapte en devenant plus efficace et en réduisant sa consommation d’énergie ailleurs, ce qui rend la perte de poids par le seul biais de l’exercice plus difficile

Enfin, Il n’est pas forcément nécessaire de perdre du poids pour être en meilleure santé. Si une perte de poids volontaire peut réduire le risque de maladies, telles que les maladies cardiaques et certains cancers, des études montrent en effet qu’une alimentation de meilleure qualité est plus susceptible d’améliorer les indicateurs de santé, tels que le cholestérol, la tension artérielle, la glycémie et la sensibilité à l’insuline, même si le poids du patient reste le même.

Référence : Rachel Woods Senior Lecturer in Physiology, University of Lincoln

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