JDP 2022 Cap vers la Bretagne !

L'édition 2022 des Journées de Printemps de la SFNCM se tiendra à Rennes les 1er, 2 et 3 juin prochains. La présidente de la SFNCM, Francisca Joly, nous en dévoile le programme.

Propos recueillis par Benoît Crépin, publié le 02 juin 2022

JDP 2022 Cap vers la Bretagne !

Cette édition 2022 des Journées de Printemps sera rennaise. Pourquoi la capitale bretonne a-t-elle été choisie ?

Ces Journées sont portées par le comité local d’organisation, dont le président, le Pr Ronan Thibault, a une grande appétence pour la nutrition clinique mais aussi la recherche. Il s’agit donc vraiment d’un projet porté localement par le Pr Thibault et son équipe.

Un symposium scientifique international ouvrira le congrès. Est-ce inédit et comment cette idée est-elle née ?

Cela est effectivement d’une première ! L’idée a également été portée par le Pr Ronan Thibault, qui avait la volonté, avec ce symposium scientifique, de faire intervenir des médecins et chercheurs francophones, mais pas uniquement. Nous avons trouvé intéressant d’adosser ce symposium aux Journées de Printemps qui, d’habitude, se font sur deux jours. Cet événement, qui se déroulera en anglais, s’annonce très intéressant : il tournera autour de la prise alimentaire et de l’axe intestin-cerveau et va permettre d’amener une session supplémentaire plus fondamentale. Les participants pourront choisir de s’inscrire spécifiquement à ce symposium ou à l’ensemble des JDP. Il sera d’ailleurs enregistré et pourra être vu à distance. Les deux autres journées seront, quant à elles, uniquement en présentiel, mais les diapositives seront disponibles, après le congrès sur le site de la SFNCM, pour les participants et les membres.

Quels seront les sujets abordés au cours de ce symposium ?

Des sessions seront centrées sur le rôle du microbiote, mais également sur les cellules endocrines et la régulation hormonale de l’appétit. Plus globalement, tout l’axe de contrôle de la prise alimentaire sera abordé, avec des orateurs vraiment à la pointe sur ce sujet. Une collègue des États-Unis évoquera, par exemple, la question de la régulation de la satiété par le nerf vague.

Quelle sera la suite du programme ?

On entrera ensuite dans un format plus classique, avec une première journée thématisée « Nutrition et foie ». Pourquoi le foie ? Essentiellement pour l’expertise très importante que l’on retrouve en Bretagne sur les maladies hépatiques ; on connaît très bien l’hémochromatose, par exemple. Une partie de la journée sera consacrée au foie métabolique, avec notamment une session consacrée à la stéatohépatite non alcoolique. Les questions de dénutrition seront également abordées, et une dernière partie sera consacrée au sujet de la nutrition artificielle et des hépatopathies. On couvrira ainsi les différents sujets liés au foie. En fin de matinée, se tiendra une grande conférence du Pr François Pattou, chirurgien expert de l’obésité, qui travaille avec son équipe de recherche sur les modifications métaboliques induites par la chirurgie. Des ateliers seront également organisés par les industriels.

La troisième journée de congrès sera quant à elle consacrée aux CLANs. Quels seront les objectifs de ce dernier jour ?

Le 3 juin sera effectivement la Journée nationale des CLANs. Elle sera axée sur la prise en charge et le diagnostic de la dénutrition depuis l’hôpital jusqu’à la ville, avec un point sur les méthodes diagnostiques en pratique, sur le rôle des unités transversales de nutrition en 2022. Des exemples de parcours de soins seront également présentés.

Vous avez pris le relais du Pr Déchelotte à la présidence de la SFNCM. Quels sont vos projets et les chantiers prévus ?

Nous souhaitons développer deux axes principaux. Le premier est celui de la francophonie. Nous allons chercher à toucher un public plus large : nos collègues du Maghreb, d’Afrique francophone, par exemple, qui aimeraient venir aux congrès mais pour qui cela n’est pas toujours facile. L’autre axe sur lequel nous aimerions travailler est celui des « très jeunes », c’est-à-dire les étudiants ou les jeunes chercheurs. Nous voulons leur donner l’envie, l’appétit d’aller vers nos sociétés savantes mais aussi de venir aux congrès, ce qui n’est pas une habitude pour eux. Nous envisageons la création d’un groupe de travail de jeunes en cours de formation.

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