La classification en question
Hautement séduisants du fait de leur extrême praticité, de leur sécurité et de leur attraction gustative, les AUT représentent aujourd'hui 50 % en masse des régimes alimentaires des adultes français.
Aussi, dans le cadre des recherches autour de leur impact sur la santé, plusieurs pays, dont la France, ont inscrit la baisse de leur consommation dans leurs politiques de santé publique. Pour ce faire, il est essentiel d’être en mesure de définir avec précision ce qu’est un AUT et de se fonder sur un système de classification fiable. Le dernier numéro des Cahiers de Nutrition et de Diététique montre que les critères actuels du système NOVA, sur lequel se base la France, ne permettent pas de classer les aliments de manière reproductible et non ambiguë. En effet, la définition même du groupe AUT reste imprécise et rend donc leur identification complexe.
Huit autres systèmes de classification intègrent différentes dimensions pour évaluer le niveau de transformation des aliments. Pourtant, si la plupart d’entre eux sont décrits avec des règles, ils sont tous complexes à mettre en œuvre et aucun ne propose de classement « officiel » d’aliments qui pourrait servir de standard. Il apparaît donc indispensable de développer un système solide, unifié, utilisable par tous, sans ambiguïté qui permettrait d’étudier les liens entre santé et transformation des aliments, de définir plus précisément les politiques publiques et de mieux informer le consommateur.