Dysphagie et dénutrition du senior : où en est-on ?
Trop souvent cantonnée à la prescription systématique d'aliments « mixés », la prise en charge de la dysphagie appelle une approche pluriprofessionnelle plus large et nuancée, dans laquelle l'adaptation de texture peut, certes, avoir sa place, à condition toutefois d'être utilisée à bon escient, et en complément d'autres mesures.
« Grâce au dépistage, une décision collégiale, pluriprofessionnelle, peut être prise »
Un millier. Voilà, grosso modo, le nombre1 de personnes âgées qui meurent chaque année en France des suites d'une fausse route. Conséquence directe d'un trouble de la déglutition - ou dysphagie - ce passage d'un aliment dans les voies aériennes constitue donc un réel enjeu de santé public chez les séniors. D'autant qu'outre la mort par asphyxie, les fausses routes alimentaires liées à la dysphagie peuvent être à l'origine de pneumopathies d'inhalation, et faire le lit de la dénutrition. Un syndrome gériatrique d'ailleurs susceptible de faire naître un véritable cercle vicieux.
En conjonction avec d'autres facteurs - augmentation de la résistance anabolique liée à l'âge, dysmobilité, inflammation... - la dénutrition peut, en effet, aboutir au développement d'une sarcopénie2,...
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