Journée annuelle Benjamin Delessert 2024

La dernière édition de la Journée Annuelle de l’Institut Benjamin Delessert (JABD) s’est déroulée le 2 février 2024, à Paris, à la maison de la RATP. M. Claude Fischler, président de son comité scientifique, revient sur les temps forts de la rencontre.

Lila Bouber, publié le 22 février 2024

Journée annuelle Benjamin Delessert 2024

Êtes-vous satisfait de l’audience de cette édition 2024 ?

La journée a rencontré un vif succès. Elle a réuni environ 500 participants, répartis à parts égales entre présentiel et participation en ligne. Nous maintenons ce format lancé lors de la pandémie de COVID-19, car il convient au plus grand nombre.

Quels ont été les principaux moments forts de cette rencontre ?

L’un des moments les plus marquants de la journée a été la conférence de Joël Doré, directeur de recherche à l’Inrae et lauréat du prix Benjamin Delessert 2024. Il a montré que nous étions entrés dans une nouvelle ère de la nutrition, et des sciences plus globalement. Nous devons prendre en compte les interactions complexes entre les écosystèmes. Ainsi, le microbiote intestinal n’est pas seulement un quasi-organe, il est au cœur d’une relation symbiotique vitale avec l’homme. Il faut impérativement raisonner en termes « écosystémiques », en considérant les écosystèmes dans leur globalité, ainsi que leurs interactions. C’est en comprenant cette complexité, et les relations entre les phénomènes qu’il faut arriver à penser ensemble, que nous avancerons.

Comment s’est passée la matinée consacrée aux aliments transformés ?

Les présentations étaient toutes de très grande qualité, à l’image de celle de Benoit Chassaing, chercheur à l’Inserm. Il a examiné, dans une perspective proche de celle de Joël Doré, l’effet des additifs sur la matrice alimentaire et la complexité des interactions. Luis Moreno, professeur en santé publique à l’Université de Saragosse, a présenté un tableau général des enjeux de santé publique. Isabelle Souchon, chercheuse à l’Inrae d’Avignon sur l’impact des procédés sur la qualité, a pointé le besoin de travaux pluridisciplinaires associant épidémiologistes, nutritionnistes et spécialistes des procédés alimentaires.

Comment se sont passées les présentations des lauréats 2022 des prix de recherche Benjamin Delessert ?

Les lauréats nous ont présenté les avancées de leurs recherches. Parmi les quatre, deux bénéficient de la Bourse Jean Trémolières qui concerne prioritairement les Sciences Humaines et Sociales en favorisant l’approche interdisciplinaire.

 

Projets de l’Institut Benjamin Delessert

Le fonctionnement de l’institut est très régulier. Nous lançons l’appel d’offres pour les prochains prix projets de recherche, d’une part. Nous avons commencé, d’autre part, la réflexion sur les thèmes des actions de communication à venir, et en particulier, sur celle de la prochaine JABD. En effet, il nous faut une année complète, entre la définition du thème, le choix des orientations des prix projets de recherche, et à partir de l’été, l’établissement des listes pour le choix du lauréat du prix Benjamin Delessert 2025. Nous avons également des projets d’élargissement du comité scientifique. Nous demeurons très attachés à l’interdisciplinarité que nous favorisons au sein du comité, avec la diversité de ses membres qui incluent : une psychologue, des sociologues/anthropologues, comme moi, des cliniciens, des chercheurs, etc. L’institut est financé par la profession sucrière depuis son origine et je tiens à préciser que l’autonomie et l’indépendance du comité scientifique sont totalement préservées, et il n’y a pas de raison pour que cela change !

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