Alimentations des moins de trois ans : 16 substances à surveiller

L’Anses a publié fin septembre une photographie des expositions alimentaires des enfants de moins de trois ans, sur la base des résultats de l’Étude de l’alimentation totale infantile (EATi). L'agence alerte sur le risque sanitaire associé à la présence élevée de 7 substances et pointe 9 autres produits à surveiller.

Publié le 04 novembre 2016

Alimentations des moins de trois ans : 16 substances à surveiller

L’étude de l’alimentation totale infantile avait pour objectif de surveiller l’exposition de cette classe d’âge à un grand nombre de substances présentes dans les aliments : résidus de produits phytosanitaires, contaminants de l’environnement, composés néoformés, toxines naturelles, additifs, éléments traces ou minéraux, etc. Elle a ainsi passé au crible le régime alimentaire des enfants dans lequel près de 670 substances ont été analysées et le risque caractérisé pour 400 d’entre elles.

Pour 90% des substances évaluées, le risque sanitaire peut être écarté. Néanmoins, 9 substances doivent faire l’objet d’une vigilance particulière car un nombre non négligeable d’enfants présente une exposition supérieure aux valeurs toxicologiques de référence :

  • arsenic inorganique, le riz et les céréales infantiles (principalement celles à base de riz) apparaissent comme des contributeurs importants chez les enfants de moins de 3 ans ;
  • plomb, les légumes et l’eau apparaissent comme des contributeurs majeurs à l’exposition (à noter que la réglementation a abaissé la limite de qualité en plomb dans les eaux destinées à la consommation humaine, mais les prélèvements ont été réalisés avant) ;
  • nickel, les produits à base de chocolat apparaissent être les contributeurs majeurs chez les enfants de plus d’un an ;
  • PCDD/F, les teneurs sont très faibles, néanmoins des efforts doivent être poursuivis pour limiter les expositions des enfants de moins de 3 ans, notamment via le lait et les poissons ;
  • PCB, si les teneurs atteignent des niveaux très bas, les poissons sont les aliments les plus contributeurs ;
  • mycotoxines T-2 & HT-2, acrylamide ;
  • déoxynivalénol et ses dérivés, les principaux contributeurs sont les boissons lactées à base de céréales, les pots de fruits et les pots à base de légumes avec ou sans viande, les biscuits salés/sucrés et le pain ;
  • et furane, que l’on retrouve dans les aliments conditionnés sous forme de pot ou conserve.

Pour 7 autres substances (aluminium, cobalt, strontium, méthylmercure, sélénium, cadmium et génistéine chez les consommateurs de soja), le risque ne peut être écarté.

Les résultats montrent que la couverture des besoins nutritionnels en 12 minéraux d’intérêt nutritionnel est globalement satisfaisante. Toutefois, on observe des insuffisances d’apport pour le zinc, le calcium et le fer ou des excès d’apport pour le zinc et le calcium en fonction de l’âge de l’enfant. Les risques sanitaires potentiels liés à ces excès d’apports nécessitent des études complémentaires.

L’Agence rappelle que la diversification alimentaire doit débuter à partir de 6 mois et recommande un régime alimentaire et des sources d’approvisionnement variés.

Source : Anses.

VCD

 

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